Aujourd’hui, on va parler des erreurs à éviter dans le métier de Community Manager, ou de Social Media Manager. On le sait, les évolutions des différents algorithmes sont à prendre en compte dans l’élaboration d’une bonne stratégie social media. Et ces algorithmes évoluent à une vitesse telle qu’il devient nécessaire d’adapter nos habitudes et nos façons de faire très régulièrement.
Et oui car aussi friendly qu’il peut avoir l’air avec ses enfants sur Instagram, Adam Mosseri ne nous fait pas des stories tous les matins pour nous dire “eh au fait, demain il faudra mettre 5 hashtags ciblés, 1 avec le nom de ta marque et poster un carrousel de 4 sliders roses entre 17h34 et 17h36 ; promis tu vas gagner 10 000 abonnés !” Sinon, ça serait trop facile (qui a envie de faire des semaines de 35 heures, me direz-vous).
En partant de ce constat, il n’est pas donc pas étonnant que les Community managers, Social Media managers et autres brillantes personnes travaillant dans le domaine de la communication digitale passent littéralement des DÉCENNIES pour tenter de comprendre ce qui fonctionne ou non.
Pour ce qui fonctionne hélas, j’aimerais avoir la recette magique à vous donner ; alors évidemment, on peut tous faire avec les bases de bonnes pratiques plutôt connues sur Instagram que le Blog du Modérateur nous rappelle bien :
La raison pour laquelle je ne m’attarde pas sur les conseils, c’est parce que j’aimerais vous parler des erreurs dans cet article (ça et parce que les conseils ne se valent pas tous selon votre secteur, aussi)
Des erreurs que l’on fait tous à un moment donné dans notre stratégie, mais qui vous desservent et que je vais vous aider à pouvoir identifier.
Déjà, rétablissons une vérité. Les hashtags ne SERVENT PAS à booster la visibilité de votre post. Il faut plutôt le voir comme la cerise sur le gâteau. L’article de Journal DU CM “Les hashtags, comment les utiliser” explique bien l’utilité de ces derniers.
Donc pas de “mes hashtags sont bons, mon post va mieux fonctionner”, mais plutôt “mon post est super bien optimisé, mes hashtags vont l’aider”.
C’est totalement l’inverse.
Par conséquent, si vous vous amusez à mettre 30 hashtags de termes tendances, connus, trop éloignés de votre visuel ou du propos de votre post … ça ne va pas du tout aider votre publication à performer. Pire encore, si cette dernière était bien faite comme il faut, vous risquez même de vous tirer une balle dans le pied. Le petit robot Instagram va scanner votre photo de jogging gris, va s’attendre à #jogging dans vos hashtag et tombe plutôt sur #sundaybrunch . Certes, #sundaybrunch tape fort dans le nombre de recherches … Mais ça n’a rien à voir avec ce que vous proposez, et l’algorithme va noter cette dissonance dans votre contenu.
Comment le note l’article de Swello avec justesse, “un utilisateur mal informé à cause de mauvais hashtags aura une mauvaise image de votre marque”. Oups.
Comme j’aime le dire, il faut vraiment voir l’engagement sur Instagram comme une relation amoureuse. Ce que je veux dire par là, c’est que ça prend du temps, des efforts, et qu’on aurait pas l’idée de se jeter sur Henri Calvill dès le début, non ? Bon pour le dernier point, croyez en vos rêves, rien n’est impossible.
Autrement et plus sérieusement, ça ne sert à rien de noyer votre commentaire dans des milliers d’autres sous un gros compte à 10000, 30000, 100000 abonnés. Ce n’est pas stratégique et vous perdez votre temps. Les premières bonnes actions à mettre en place pour augmenter l’interaction avec d’autres comptes sont d’abord :
… À des gens qui ne vous ont RIEN DEMANDÉ ! C’est bien ça le pire !
Alors là, j’en suis consciente, il y a deux écoles : ceux qui le font régulièrement et ceux qui n’aiment pas ça. Personnellement, je ne suis pas pour et je vais offrir une petite métaphore pour vous permettre de mieux comprendre mon avis : celle d’une personne qui s’approche de vous avec un flyer dans la rue alors que vous êtes pressés.
En soi, vous savez qu’il ne vous veut pas de mal. Vous aimeriez avoir le temps de vous intéresser à ce qu’il propose parce que, au fond, vous vous en doutez, c’est sûrement quelque chose qui peut vous parler ! Malheureusement, il débarque de nulle part et vous n’avez pas le temps… En plus, le fait de vous avoir mis en retard vous a mis de mauvais poil. Dommage !
Vous comprenez où je veux en venir ? Pire encore !
Bon, allez vous vous arrêtez pour l’écouter le brave, avec son beau flyer brillant. Et là … attendez mais on vous propose un relooking gratuit … Elles sont pas bien vos fringues, c’est ça ?! Vous êtes moche ?!
…Vous l’avez ? Avec cette méthode, non seulement vous prenez le risque de déranger mais aussi de vexer quelqu’un qui, certes aurait besoin de vos services, mais qui reste satisfait du feed Instagram dans lequel il a mis beaucoup d’efforts jusqu’à maintenant. Le tact les amis, le tact !
Pas vraiment besoin d’expliquer ce que c’est, quand même. Si ? Allez. Selon une définition très claire d’Iconosquare, le follow for follow est l’acte de s’abonner MASSIVEMENT à des comptes en espérant qu’ils vous suivent en retour. Et quand ces derniers finissent par s’abonner à votre compte, vous vous désabonnez en espérant qu’eux, ils restent.
C’est. tout. L’intera… l’interaction ? Désolée, je ne connais pas ce pokémon.
Après avoir testé de s’abonner à 10 000 personnes puis de se désabonner sur une période d’environ 2 mois, l’article d’Iconosquare explique qu’après s’être désabonnés à tous les comptes qu’ils avaient massivement suivis pour l’expérience, leur taux de désabonnement avait explosé. La conclusion est simple : les gens ont globalement plus de chance de se désabonner de votre compte quand vous ne les suivez plus. C’est bien pour cette raison qu’il est important de suivre les bonnes personnes, et d’attirer des gens qui ont envie de voir et qui sont là pour votre contenu.
On le sait, sur les réseaux sociaux, tout se ressemble. Beaucoup d’idées similaires circulent. C’est vrai ! Et sincèrement, je pense que ce n’est pas grave. Pourquoi ? Parce que même si les idées se ressemblent, le vécu reste différent, la patte graphique pour exprimer l’idée sera différente, l’idée s’inscrira dans une autre stratégie… Je fais partie de ces personnes qui pensent encore qu’il y a de la place pour tout le monde sur Instagram.
SAUF QUE, attention. Si tous les contenus se ressemblent et que ça ne pose pas de soucis particulier, ce n’est pas pour ça qu’il faut chopper tous les contenus qui marchent des copains Community Managers en espérant se construire un feed rempli de trucs qui ont marché.
Parce que derrière chaque post qui a cartonné chez un créateur de contenu, il y a une stratégie. Le post, la photo, l’article n’est pas là par hasard, et fonctionne bien parce qu’il fait partie d’un tout, parce qu’il est le sommet de nombreux autres posts qui ont aidé à construire une communauté auparavant… Alors si vous copiez le même contenu chez vous, il y a fort à parier qu’il ne fonctionnera pas du tout de la même façon.
Vous n’y ajouterez aucune valeur, et il ne collera pas du tout au stade de développement de vos réseaux sociaux ou même à votre objectif.C’est pour cette raison qu’il est très important, en premier lieu, de définir le pourquoi de votre compte, quelle est votre cible. On parlera de ça dans un prochain article.
Voilà pour les quelques erreurs réseaux sociaux à éviter sur Instagram en 2022 !